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EMMA BECKER

écrivaine.

Avec Emma, nous nous sommes rencontrées au fumoir chez Castel une nuit de janvier. J’avais oublié mes cigarettes aux vestiaires et Nicolas d’Estienne d’Orves, son compagnon, m’en a donné une. Emma me l’avait allumée. Nous avions discuté de tout et de rien. Une rencontre sans préméditation, j’ignorai alors qui ils étaient.

Le lendemain, je fais le lien et m’empresse d’appeler l’amie qui m’avait tant parlé des romans d’Emma Becker. Passage à la Procure et je commence par savourer La Maison, le roman qui a fait tant parler d’elle, puis j’ai dévoré Le Mal Joli. À peine le temps de me remettre de son écriture délectable et je lui propose un entretien.

Après quelques vocaux, on prend date et on se retrouve au Fontenoy, le fameux petit tabac dans son jus rue du Bac. Le temps s’arrête, on parle librement, on boit du café, beaucoup de café, on fume, un peu seulement, il faisait froid ce jour là.

Nous avons parlé des différences entre érotisme et pornographie, des femmes entretenues et des femmes “indisciplinables”, du rapport essentiel entre sexe et humour, de la place de la réalité au sein d’une auto-fiction, de passion et d’amour.

Entre autres...

Lia : Quand nous nous étions rencontrées, je n'avais pas fait le lien entre toi, en tant qu'écrivaine, et celle dont me parlait sans cesse une amie, fervente lectrice d'Emma Becker. Elle me parlait souvent de tes romans, fascinée par ton audace, ton écriture. Et particulièrement, Le Mal Joli ! De maîtresse, tu as réussi à changer de statut en te mettant en couple avec ton amant. Ce qui, il faut bien l'avouer, arrive très rarement. 

Emma : C'est une question de timing, j'ai eu de la chance. Mais évidemment, ça ne se passe pas de manière aussi fluide qu'on ne voudrait l'imaginer. Quand je vois toutes les nanas bien mariées autour de moi, il m'arrive de me dire que c'est un choix que j'ai décidé de ne pas faire. Et en même temps, est-ce qu'il y a une vraie noblesse dans le fait de gagner sa vie ? 

Lia : Noblesse, je ne sais pas, mais l'indépendance, ne rien devoir à personne, quelle liberté ! 

Emma : Un truc qui me choque, de tous les connards riches avec lesquels j'ai fricoté, je m'aperçois qu'il n'y en a pas un seul qui m'ait proposé de m'entretenir ! J'aurais jamais dit "oui", parce que c'est pas dans ma nature, mais je me rends compte que je ne suis pas le genre de nana qu'on entretient.

Lia : Je me situe aussi dans cette catégorie ! (rires)

Emma : Ni à qui on fait des cadeaux dispendieux ! Jamais un mec m'a offert un bel ensemble de lingerie, une paire de pompes, un carré Hermès... Tous les carrés Hermès, je les ai de ma mère qui les a obtenus d'autres mecs, je me nourris des cadeaux des amants des femmes de ma famille ! (rires) Les mecs doivent sentir que nous ne sommes pas des femmes disciplinables ! 

Lia : C'est aussi ce qui les excite... Toi qui te livre, qui te mets à nue à travers tes romans, comment définirais-tu la frontière entre érotisme et pornographie en littérature ? 

Emma : Il y a deux intentions complètement différentes, quand tu écris de la pornographie, on en lit pas beaucoup aujourd'hui, le but est clairement d'exciter le lecteur puis, éventuellement, à le mener à relâcher une tension. L'érotisme est, selon moi, complètement différent, tu n'as pas l'intention de lancer le lecteur dans un processus masturbatoire, l'érotisme soulève des questions, ça fait travailler l'imagination, ça suscite des émotions qui peuvent mener à une excitation. La meilleure définition de cette différence que j'ai pu lire, c'était un dos d'un bouquin que j'adore qui s'appelle "Le point d'orgue", le critique qui commentait le livre disait que la différence entre l'érotisme et la pornographie, c'est le décallage". L'érotisme parle de ce qu'il y a avant, après, c'est une montée ou descente en puissance, alors que la pornographie, c'est tout de suite, maintenant et on t'explique clairement ce que tu es entrain de voir. L'érotisme fait travailler l'imagination. 

Lia : Ce que j'ai adoré au moment de lire ton ouvrage La Maison, c'est que même dans les scènes les plus chaudes, tu apportes, par moment, une touche d'humour. Je me suis retrouvée à éclater de rire ! Ce n'est pas évident de rire autour de la sexualité, on ne se le permet que trop rarement. 

Emma : Il me semble que la sexualité c'est un moment de tension qui peut se résoudre soit par un rapport sexuel entraînant ou alors, ça ne se passe pas hyper bien et dans ce cas là, il y a plein de moments susceptibles de faire rire. Des moments qu'on a toutes et tous vécus, des malentendus sexuels, des maladresses, un mot qu'il n'aurait pas fallu dire... Ayant grandit en ayant lu énormément de littérature érotique, j'avais des attentes démesurées par rapport à la sexualité. Au moment où j'ai commencé à baiser, je me suis dit "c'est pas du tout ce qu'on nous promettait dans les bouquins". Je pense qu'à ce moment-là, la façon de gérer ma déception me semblait drôle. Je crois qu'on a trop souvent fait de l'érotisme quelque chose de sérieux un peu comme rentrer dans une église ! Tu lis un mec comme Bataille, c'était très pesant, comme pour signifier que le sexe c'est pas un truc drôle, c'est grave avec plein d'enjeux, plein de problématiques qui sont entrain de se jouer. Je trouve que c'est tout ça qui nous paralyse ! Il y a vraiment cette idée que quand on baise il faut être sérieux, on doit se concentrer. Le cul, ça devrait être un moment où tu laisses échapper un rire, accepter que tout ne se passe pas bien. Il faut avoir de l'humour pour relationner avec les hommes ! Si on apprenait plus la sexualité qui marche main à main avec l'humour, on verrait les choses moins dramatiquement. A 16 ans tu gères pas du tout comme à 36 ans. 

Lia : Après, tout dépend aussi de la personne avec qui on partage l'intimité. La complicité joue un rôle essentiel pour qu'un acte sexuel soit équilibré. Plus on est à l'aise avec l'autre, plus on est à l'aise avec son corps et plus le désir trouve sa place.

Emma : Absolument. Et même pour les hommes, il faut de l'humour pour accepter que dans le processus sexuel ils vont perdre leur érection, jouir trop vite... En l'occurrence, personne ne joue sa vie en baisant. Ça doit être un moment de plaisir et si ça ne marche pas, ce n'est pas grave. Apprendre à être à l'aise dans l'intimité, c'est reconnaître qu'il y a des choses que tu ne peux pas contrôler, ton corps existe et rien que ça, c'est un sujet d'humour. 

Lia : L'auto-dérision, c'est fondamental !

Emma : Tout à fait et particulièrement sur un sujet aussi épineux que la sexualité ! En tant que femme, j'avais pendant longtemps l'impression de jouer ma vie, il fallait que je laisse des souvenirs inoubliables, proche de la perfection. C'était un complexe qui m'empêchait de vivre pleinement ma sexualité. Dernièrement, j'ai écrit pour la NRF sur le tableau L'origine du monde. J'expliquais que pour moi, petite, c'était un tableau qu'on avait tout le temps sous le nez, ma grand-mère adorait nous le montrer pour qu'on se marre. Pour moi la représentation du sexe était hyper sage par rapport à ce que moi j'avais entre les jambes. Il m'a fallu des années pour être confortable, les jambes écartées devant un homme. On a des représentations de la sexualité qui sont très pesantes. Pour des jeunes mecs, voir des énormes bites qui ne faiblissent jamais, ça fait quelque chose, pour les jeunes filles, voir des petits abricots tout lisses, c'est perturbant. Et ce qui permet de réconcilier tout ça, c'est l'humour. L'humour permet de reconnecter le fantasme au réel. 

Lia : Absolument et j'ai l'impression qu'on essaye de sensibiliser les adolescents à appréhender leurs corps sans gène, avec leurs différences, avec des poils, sans tabou tout en les alertant sur certaines pratiques et dérives, grâce à des romans-graphiques conçus de manière ludique et informative. Nous n'avions pas accès à tout ça quand nous étions plus jeunes. Et paradoxalement, les dangers du porno sont de plus en plus accessible aux plus jeunes... 

Emma : Ce qu'on a connu en terme de porno était moins tétanisant que ce à quoi les ados ont accès maintenant. 

Lia : Et pourtant, tu es très libérée concernant la sexualité.

Emma : Justement, je vois la différence entre une nana à poil dans Playboy et une nana qui se fait enculer en mode Hentai. Pour un gosse, ce n'est pas la même chose, il y a de quoi faire peur. Déjà, quand on regarde un film et que les gens s'embrassent, ils détournent les yeux.

Lia : C'est clair (rires) ! C'est marrant, quand ils commencent à avoir des amoureux, amoureuses, ils se disent en couple mais quand je demande s'ils se font des bisous, ma fille me répond "trop pas, beurk". Je ne me souviens pas d'avoir dit être en couple à 11 ans.

Emma : On disait qu'on était maqué, qu'on avait un copain.

Lia : On jouait à la bouteille ! 

Emma : Grand frisson, la bouteille ! J'espérais secrètement qu'on y jouerait dans toutes boums ! Je faisais partie de ces gens qui ne dansent pas, donc mon moment pour briller, c'était le jeu de la bouteille... Je me souviens avoir attendu la puberté comme une grande révélation. Le premier jour des règles, c'était énorme et en même temps, il y avait une grande sensation de gène. Ça avait changé quelque chose dans mon rapport avec mon père. C'était le moment où on comprenait alors qu'il y avait cette division où d'un côté il y a les hommes et de l'autre côté, nous les femmes. 

Lia : Une question me titille, tu parlais de ton père, est-ce qu’il lit tes livres ? 

Emma : Il ne me dit pas s'il les lit ou pas, on en parle pas, sans doute parce que les thèmes le gênent. Je sais qu'il est fier de moi mais pendant longtemps, c'était pesant, parce que si je ne peux pas parler de mes livres, de quoi veux-tu que je parle ? Toute ma vie est articulée autour de mes livres puisque j'ai choisi ce métier étrange où je raconte ma vie dans mes livres. C'est une mécanique qui s'auto-nourrit en permanence. 

Lia : Justement, toi qui est dans l'auto-fiction, quelle est la frontière entre la réalité et le fantasme ? As-tu déjà essayé la fiction pure ? 

Emma : J'adore la fiction, j'ai une admiration pour les auteurs qui ont une banque d'idées inépuisables, j'adore Stephen King, les auteurs classiques comme Maupassant mais aussitôt que j'essaye d'en faire, j'ai l'impression que c'est fabriqué, que ça ne marche pas, que ça se sent que ce n'est pas vrai. Je ressentais comme un handicap de ne pas savoir inventer une histoire, même avec mes enfants mais j'adore leur en lire. Je pense que si je n'y arrive pas, c'est peut-être parce qu'il y a une urgence à creuser le filon de parler de moi et ce n'est pas parce que je me considère plus intéressante mais parce que j'ai besoin de comprendre quelque chose et c'est dans la non-fiction que je trouve des réponses. 

Lia : C'est une forme de témoignage, archivage ?

Emma : Et peut-être que la réalité est une forme de fiction pour nous ? La vie est une grande scène dans laquelle on porte tous des costumes et très souvent, je me demande, qui je serais dépouillée de tous mes costumes ? Je pense que la somme de tous les costumes, c'est moi et je me sens très confortable dans tous les costumes que je porte. Je pense que pour un mec comme Stephen King, il y a un peu de lui dans sa fiction. C'est juste une mécanique totalement différente. Je me dis que c'est peut-être aussi lié au fait d'être une nana. Il y a tellement à raconter d'une vie de femme, tellement de faux-semblants, tellement de vérités pures, et tout ça est toujours un jeu de cache-cache... Tout ce qui nous arrive, d'un point de vue romanesque, est formidable ! En ça, je pense que la réalité est plus forte que la fiction. 

Lia : Finalement, avec l'auto-fiction, tu choisis ce sur quoi tu vas écrire, il y aura toujours ce que tu dévoiles et ce que tu décides dissimuler, en ce sens, ce ne sera pas jamais la réalité pure. 

Emma : Exactement, parce quand on écrit de l'auto-fiction, ce n'est pas la même chose qu'une autobiographie, ce n'est pas la même exigence d'exhaustivité. Avec l'auto-fiction, tu choisis ce que tu vas raconter, tu choisis ton angle, les scènes... On n'est pas garrotté par un contrat d'authenticité ! Personne ne sait quand l'écrivain raconte la réalité ou quand il ment et je crois que même à la fin, l'écrivain ne sait plus lui-même. C'est ça à la foi la bénédiction et la malédiction de l'écrivain, ta vie devient le roman que tu en as fait, tu choisis les souvenirs qui vont te rester, c'est un peu comme jouer à Dieu. 

Lia : En effet, au sein même de la réalité, il existe plusieurs prismes, plusieurs axes de lecture. Là, on est ensemble, on vit le moment mais on a, chacune, un champ de vision différent, des sensations différentes. 

Emma : L'écriture, c'est une manière de vivre deux fois, trois fois, autant de fois que tu veux ce que tu as vécu. Il y a cette idée qui dit qu'on écrit pour se débarrasser de souvenirs, pour les exorciser, je pense aussi que ça peut-être vue complètement différemment. J'aime tellement vivre qu'écrire, pour moi, c'est une manière de revivre les choses éternellement. Un mauvais jour, je serai capable de dire que j'écris parce qu' j'ai l'impression de ne pas être totalement présente dans ma propre vie, donc le fait d'écrire me permet d'asseoir ma propre existence.  Je pense que les deux perspectives peuvent être vraies selon les moments que tu traverses. 

Lia : Finalement, il y a cette quête de vivre et revivre un instant présent. Une manière de maitriser le temps. Est-ce tu penses provoquer certaines situations dans l'idée de les écrire par la suite ? 

Emma : Ça ne m'arrive jamais, à l'exception peut-être de la Maison, où l'intention d'écrire est venue en même temps que l'intention de travailler dans un bordel. Mais dans le cadre du Mal Joli, je ne me suis pas dit, tiens je vais avoir une histoire avec ce mec dans l'idée de l'écrire. L'histoire avait commencé et je me suis dit, maintenant la vivre va être très compliquée, ma vie n'est pas organisée pour, donc une manière de m'autoriser à la vivre, c'est d'écrire dessus. Je n'avais pas le choix, j'avais envie de le voir... 

Lia : Tu as même inclus vos échanges épistolaires 2.0... 

Emma : Je m'étais posée la question de les mettre ou pas. Dans tous mes bouquins, il y a toujours des correspondances. En mettant les correspondances avec les hommes que j'ai pu aimer ou désirer, c'est une manière de ne pas seulement les inclure comme personnages mais comme parties prenantes des histoires. Marquer ces échanges dans un livre, c'est donner l'occasion d'exister à jamais.Et j'ai envie, pour toujours, de pouvoir prendre ce livre et de lire les messages qu'on s'écrivait à l'époque, parce qu'on sait tous que la passion, elle s'évapore et c'est normal ! La passion n'a pas pour vocation à exister en permanence mais les souvenirs de la passion, on n'a pas envie de les oublier. J'ai envie que ces souvenirs soient là pour toujours. 

Lia : C'est justement cette fugacité qui rend la passion si forte.

Emma : La passion, on l'oublie autant que les douleurs de l'accouchement, d'où le titre “Le Mal Joli”. 

Lia : J'ignorais complètement ce terme avant de te lire. 

Emma : Moi aussi, c'est ma mère qui m'en a parlé quand j'étais enceinte du deuxième. J'avais cette idée folle de ne pas vouloir prendre de péridurale ! Finalement, je l'ai prise ! Mais c'était une douleur à côté de laquelle je ne voulais pas passer, jamais on ne ressens une telle douleur, c'est une expérience d'être seule face à la douleur. Tu te souviens des contractions  ? Tu as l'impression de mourir !

Lia : La plus grande crise d'angoisse ! Et tu sais que tu ne peux pas revenir en arrière, il faut aller jusqu'au bout, c'est fou. 

Emma : C'est tellement atroce que ça en fait presque une expérience mystique !

Lia : C'est une douleur féconde, aucune autre douleur ne laisse place à la vie, alors oui, il y a vraiment quelque chose de mystique. C'est un miracle. 

Emma : Je garde de cette douleur un souvenir de solitude pas inintéressant. Donc ma mère dit qu'on appelle ça le mal joli parce qu'à partir du moment où on te pose l'enfant sur le ventre, tu n'as plus aucun souvenir de cette douleur. Alors que les moments d'avant, tu ne penses qu'à la douleur, rien d'autre n'existe ! Quand tu vis la passion, tu es dans le règne de l'immédiateté, la seule chose que tu veux ici et maintenant c'est cet homme que tu ne peux pas avoir, il n'y a pas d'autres plaisirs, d'autres joies, tout disparaît au bénéfice de cet homme. Bien sûr qu'une partie de soi se dit que ce n'est pas raisonnable, ce n'est pas viable, que ce qui compte vraiment ce sont les enfants...  Et il me semblait que la passion est traitée avec la même condescendance que le mal joli par les gens qui t'entourent, même si tu souffres, on te dit que tu as de la chance de vivre une passion. La passion qui s'évapore, c'est comme le pays imaginaire, on en a tous un souvenir mais il se dilue avec le temps.

Lia : Alors que la passion, étymologiquement, est liée à la souffrance, on l'oublie..

Emma : On parle de la passion de manière miraculeuse, on en souffre mais quelle belle souffrance ! 

Lia : Tout le monde n'as pas "la chance" de connaître ou d'avoir connu une passion. 

Emma : Effectivement, et quand tu as la chance de connaître une souffrance pareil, il faut se rendre compte que certaines personnes ne seront jamais dérangées dans leur petite vie par un grand chambardement que la passion réveille. 

Lia : Comment as-tu réussi à faire basculer cette passion ? Comment le mal joli a-t-il donné naissance à une histoire d'amour apaisé ? 

Emma : On a toujours privilégié en littérature, dans le cinéma, l'amour qui fait mal comme si l'amour qui ne te met pas à l'épreuve, qui ne te gâche pas la vie, ce ne serait pas de l'amour. On se dit alors que ce qui se passe après la passion ce n'est rien, c'est juste l'ennui conjugal. Avant, je passais de passion en passion et dès que ça devenait tranquille, il me fallait un autre rail. C'était un comportement un peu addictif. A 35 ans, j'ai l'impression d'avoir assez roulé ma bosse pour pouvoir me dire que la passion va s'évaporer, et pour le moment, je me dis que c'est avec lui que j'ai envie de me faire chier sur le canapé jusqu'à la fin de mon existence. Qu'est ce qui deviendra de nous dans quelques années ? Est-ce qu'on aura des petites histoires à côté sans s'en parler ? Peut-être ! Mais on aura toujours derrière nous, cette passion comme la genèse de notre histoire d'amour. Quand tu as été passionnément amoureux et que tu arrives à avoir une histoire d'amour viable avec les hauts et les bas, que tu reviens dans le monde des vivants, tu as toujours le souvenir de la passion, à l'origine de notre amour. 

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